Puis-je réclamer une participation à mon locataire en cas de travaux d’économies d’énergie ?
À jour au 3 décembre 2024
Vous avez un locataire dans l’un de vos logements et envisagez des travaux pour améliorer la performance énergétique ? Peut-on réaliser ces travaux dans un logement occupé ? Et surtout, est-il possible de demander une contribution financière à votre locataire pour ces améliorations ?
Comment informer le locataire de la réalisation de travaux d'économie d'énergie ?
En tant que propriétaire-bailleur, vous pouvez effectuer des travaux d'économies d'énergie dans un logement loué vide à titre de résidence principale.
Si vous souhaitez engager des travaux dans un logement loué, vous devez engager un dialogue avec votre locataire en lui transmettant les éléments : programme des travaux, durée des travaux, bénéfices des travaux, etc.
Vous devez l’informer avant le début des travaux par lettre recommandée ou par une lettre remise en main propre.
Pour demander une contribution financière à votre locataire, des conditions de travaux sont à respecter. Si toutes les conditions de travaux sont réunies, il devra autoriser l'accès du logement pour la préparation et l'exécution de travaux d'amélioration de la performance énergétique.
Le saviez-vous ?
Votre locataire peut réclamer une indemnisation si les travaux durent plus de 21 jours. De plus, si les travaux rendent le logement inhabitable, il peut réclamer la résiliation du bail.
Comment demander une contribution financière à mon locataire ?
En complément du loyer et des charges, vous pouvez demander à votre locataire, sous conditions, une participation aux économies d’énergie découlant des travaux. En copropriété, les travaux peuvent porter aussi bien sur les parties privatives du logement que sur les parties communes.
Deux possibilités :
- un minimum de deux actions d'amélioration de la performance énergétique :
- travaux d'isolation thermique des toitures,
- travaux d’isolation thermique des murs donnant sur l’extérieur,
- travaux d’isolation thermique des parois vitrées et portes donnant sur l’extérieur,
- travaux de régulation ou de remplacement de systèmes de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire performants,
- travaux d’installation d’équipements de chauffage utilisant une source d’énergie renouvelable,
- travaux d’installation d’équipements de production d’eau chaude sanitaire utilisant une source d’énergie renouvelable.
- atteindre une performance énergétique globale qui permettra de limiter la consommation d'énergie pour le chauffage, l'eau chaude sanitaire, le refroidissement ou encore l'éclairage (en dessous d'un seuil fixé).
Le saviez-vous ?
Ces conditions doivent également être réunies pour demander la contribution financière :
- une concertation avec votre locataire doit être réalisée ;
- les travaux bénéficient directement à votre locataire ;
- l’exécution des travaux est justifiée au moyen d'une attestation (formulaire CERFA : parc privé / logement social).
Le logement doit avoir un niveau de performance énergétique compris entre les classes A et E du diagnostic de performance énergétique (DPE).
N’oubliez pas d’ajouter sur les prochaines quittances de loyer une ligne supplémentaire à la suite du loyer et des charges, mentionnant la contribution de votre locataire aux travaux en inscrivant la mention « contribution au partage de l'économie de charges ».
Des aides financières sont-elles disponibles pour financer les travaux de rénovation énergétique ?
Vous pouvez bénéficier de prêts ou d’aides pour financer les travaux de rénovation énergétique :
- éco-prêt à taux zéro (individuel et copropriété) ;
- prêt conventionné (PC) ;
- prêts bancaires : prêt d'épargne logement, si vous avez ouvert un plan ou un compte épargne logement / Éco-prêt adossé à un Livret de développement durable et solidaire (LDDS) ;
- prêts des fournisseurs d’énergie : prêt rénovation d’EDF / prêts Engie ;
- aides de l’Anah : pour financer la rénovation énergétique de votre logement, deux aides sont mises en place par l'Agence nationale de l'habitat (Anah) :
- MaPrimeRénov' ;
- une subvention via le dispositif "Habiter Mieux".
- CEE ;
- avantages fiscaux liés aux travaux ;
- aides des collectivités territoriales.
À retenirN'hésitez pas à contacter votre ADIL pour en savoir plus. |
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