Ouverture des données publiques dans le champ du logement
Synthèse des débats du groupe de travail du Conseil national de l’Habitat, janvier 2015
Le logement est une question au cœur de la vie quotidienne. C’est aussi un secteur avec des enjeux économiques importants.
Dans le cadre de la politique du Gouvernement en faveur de l’ouverture des données publiques, il a été décidé de lancer des débats sur quatre thématiques prioritaires parmi lesquelles figure le logement. Un groupe de travail a été mis en place rassemblant divers acteurs du logement membres du Conseil National de l’Habitat comme des acteurs de la communauté de l’open data, des producteurs comme des utilisateurs. Animé conjointement par Romain Tales (Etalab) et Géraldine Chalencon (ANIL), il a permis un partage des cultures fécond, donnant l’occasion à chacun de comprendre les attentes et les contraintes des autres acteurs. Il a fait émergé des pistes de progrès pour l’ouverture des données par des producteurs, et de dégager des propositions de pistes de travail.
Au-delà du format de mise à disposition qui doit faciliter l’accès aux données, la question de la granularité de cette mise à disposition est apparue fondamentale : disposer de données sur le champ du logement à l’échelle la plus fine possible et sur des temporalités longues est une attente forte. Dans un champ où les politiques publiques sont de plus en plus portées par les collectivités locales, il apparaît également nécessaire d’organiser la collecte et la remontée des données. D’ailleurs, si le secteur souffre du manque de données collectées et si les attentes des acteurs sont souvent difficiles à satisfaire par manque de recensement, il apparaît que de nouveaux systèmes d’information récemment développés ou en cours de développement devraient permettre des progrès importants (par exemple, sur le parc social et la demande de logement social). Le groupe souligne la nécessité de penser l’ouverture des données dès la création des systèmes d’information (par exemple, pour le futur registre des copropriétés ou pour le carnet numérique du logement). Enfin, l’enjeu de l’anonymisation appelle à trouver des solutions de traitement des données qui ne soient pas coûteuses. Ce pourrait être l’un des axes de travail avec l’administrateur des données. Rendre plus visible les données existantes en est un autre.
Ainsi, les travaux du groupe constituent avant tout un point d’étape, qu’il conviendra de prolonger sous des formes diverses.
À noter la création d’une base de recensement des données publiques en matière de logement, construite à partir du recensement effectué par le CGEDD et l’IG INSEE dans le cadre d’un rapport.