L’accession dans l’ancien à rénover : marchés, logements, ménages, travaux et financements
ANIL - Septembre 2015
Le parc ancien fait l’objet de politiques publiques attentives à la qualité des logements et à l’amélioration de l’habitat. L’acquisition d’un bien en mauvais état est un moment potentiellement propice à son amélioration. L’étude propose donc d’éclairer le marché des logements à rénover acquis par de (futurs) propriétaires occupants.
Sur la période 2010-2013, selon la dernière Enquête nationale logement (ENL) de l’INSEE, 1,7 millions ménages ont emménagés comme propriétaires occupants. Parmi eux, plus d’un tiers ont emménagé dans un logement à rénover ou à améliorer. En effet, ils y ont fait d'autres travaux que de l'embellissement et de l’entretien courant et/ou le bien présentait des défauts importants.
L’enquête de l’INSEE permet de qualifier ce marché, proportionnellement plus important dans les grands pôles urbains (espaces urbains des agglomérations de plus de 200 000 habitants) que dans les espaces périurbains, ruraux ou les plus petites agglomérations. Les budgets d’acquisitions moyens (220 000 €) ne sont pas nettement différents des budgets dans l’ancien sans travaux. Ce sont fréquemment des logements individuels. S’ils sont effectués, les travaux des 4 premières années suivant l’accession concernent principalement les mises aux normes, le confort du logement et la réduction de la facture énergétique. Ceux-ci représentent un budget moyen de 19 000 € la première année et de 7 000 € les années suivantes. Cependant 18 % des nouveaux accédants vivent dans un logement ancien présentant des défauts importants, principalement d’isolation thermique, mais aussi d’insonorisation, d’équipements sanitaires, sur les installations de chauffage ou encore électriques.
Une enquête menée dans le réseau des ADIL, permet d’éclairer les motivations des acquéreurs. La dimension budgétaire est primordiale pour un tiers des ménages enquêtés, le choix d’un logement à son goût ou pouvant être adapté à ses besoins regroupant une moitié d’entre eux.
Enfin, l’étude s'intéresse aux modalités de financement de ces projets. Elle rappelle les différentes aides mobilisables (PTZ dans l’ancien, Éco-PTZ, Crédit d’impôt transition énergétique, aides des collectivités locales, certificats d’économie d’énergie, subventions Anah, prime du programme « Habiter mieux », prêts Action Logement,…), souligne leur pouvoir solvabilisateur ainsi que l’importance du recours à des conseils sur les aides financières.
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