La filière française de crédit à l'habitat est-elle performante ?
ANIL, janvier 2012
Avant la crise de 2008, l’offre de crédit aux particuliers pour le logement était souvent jugée trop restrictive, tant du point de vue de la population bénéficiaire que de celui de la diversité des produits. La croissance du nombre de ménages propriétaires de leur logement était jugée trop lente, alors même que les banques ne proposaient aucune formule susceptible de tirer parti de l’actif des propriétaires occupants. La faillite des subprime, à l’origine de la crise mondiale, a eu pour effet de tempérer ces critiques, et ce d’autant plus que les mesures de relance publique du marché du logement ont été bien accompagnées par le système bancaire. En fait, la comparaison entre notre système de crédit et celui de nos principaux partenaires nous dit peu de leurs performances respectives, si elle ne prend pas en compte les caractéristiques du secteur du logement et l’effort financier que la collectivité lui consacre.
En France, l’existence d’un secteur locatif important, pour partie privé et pour partie public, offre une alternative à l’accession à la propriété. L’offre de crédit est très sécurisée et son caractère un peu restrictif est contrebalancé par l’aide de la collectivité. Comment ce système s’adaptera maintenant que les contraintes budgétaires conduisent à remettre en cause une grande part des aides à l’investissement privé ?
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