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Augmentation des prix : la France dans le peloton de tête

ANIL, Habitat Actualité, avril 2005
(Avec le concours de l'Observatoire des Pratiques du Conseil National de l'Habitat)


La France est, après l'Espagne, le pays européen qui a connu la plus forte hausse des prix des logements en 2004 : c'est l'un des résultats marquants de l'Analyse du logement en Europe en 2003, étude de Michael BALL pour le compte du RICS / Royal Institution of Chartered Surveyors. Si les prix ont augmenté dans toute l'Europe, à l'exception de la Grèce, le rythme de hausse est bien différent d'un pays à l'autre.

Selon ce critère, l'étude distingue trois groupes :

  • - la France, l'Espagne, l'Irlande et le Royaume-Uni (auxquels il faut peut-être ajouter la Pologne) ont connu en 2005 une augmentation de plus de 10 %. La France est le seul pays de ce groupe où la hausse s'est accentuée par rapport à 2003, alors que dans les trois autres, on observe une décélération, particulièrement sensible au Royaume-Uni ;
  • - la Belgique, la Suède, la Finlande, le Portugal, l'Italie et le Danemark ont enregistré des augmentations nettement moins fortes, de l'ordre de 5 % en termes réels. Dans la plupart de ces pays, cette hausse apparemment modérée s'inscrit toutefois dans le prolongement de plus de cinq années d'augmentation ;
  • - les Pays-Bas, la Suisse, l'Allemagne, l'Autriche et la Grèce où les prix ont peu ou pas augmenté, voire diminué dans le cas de la Grèce. La Hongrie pourrait également faire partie de ce groupe.

D'une façon générale, le marché est stimulé par la faiblesse des taux d'intérêt du crédit immobilier. C'est notamment le cas dans les pays du premier groupe, qui pour deux d'entre eux, l'Espagne et l'Irlande, connaissent des taux réels négatifs si l'on tient compte des avantages fiscaux dont bénéficient les emprunteurs. La France n'est pas dans ce cas, mais les taux y sont également attractifs. Au Royaume-Uni, en revanche, le relèvement des taux a eu en 2004 un effet négatif sur la demande de crédit.

L'activité des marchés immobiliers est également le reflet de la santé des économies nationales, et l'on constate que les marchés les moins dynamiques, comme l'Allemagne, sont ceux où la conjoncture économique est la moins favorable.

Un résumé en français peut être téléchargé sur le site du RICS.

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