Prêt à 0 % et urbanisme (publiée dans l'Observateur de l'Immobilier, septembre 2000, n° 46)
ADIL d'Ille-et-Vilaine, juillet 2000
Synthèse :
Le prêt à 0% peut-il être rendu responsable de l'extension périurbaine, c'est à dire d'inciter à ce qu'Alphonse Allais appelait "construire des villes à la campagne" ?
Comme autrefois avec le PAP, l'Etat, en l'occurence la DGUHC, se préoccupe de l'impact du prêt à 0% sur l'environnement bâti. Il a donc demandé à l'agence d'urbanisme de Toulouse et à l'ADIL d'Ile-et-Vilaine de mener une étude sur l'aire urbaine de Toulouse et le département d'Ile-et-Vilaine afin d'analyser comment a évolué la localisation de l'accession sociale en maison individuelle neuve depuis la mise en place du prêt à 0%.
Pierre Almanzor a dirigé l'étude sur l'Ile-et-Vilaine ; il nous en livre ici les principales conclusions et quelques réflexions qu'elles lui inspirent. Il est bien clair que le prêt à 0% finance en majorité la construction de maisons individuelles neuves périurbaines, comme c'était le cas pour le PAP. Leur implantation est de plus en plus excentrée, conséquence inévitable de l'extension des agglomérations et du succès du produit.
A ceux qui s'inquiètent d'un étalement urbain excessif, l'auteur répond sans ambages : le prêt à 0% stimule la demande mais il ne la modèle pas. Or les ménagesveulent de l'espace et un habitat individuel. C'est pourquoi une ouverture plus large à l'ancien aurait peu d'effet, d'autant que l'aide serait sans doute captée par les vendeurs. Il reste donc à organiser l'offre en conséquence : la balle est dans le camp des collectivités locales.
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