Les consultations financières des ADIL en 1996
ANIL, avril 1997, 13 p.
L'activité de conseil aux accédants a nettement progressé dans les ADIL en 1996
Dans 24 départements étudiés à la fois en 1995 et 1996, le nombre de consultations financières a globalement progressé de 14 % d'une année sur l'autre. On compte ainsi, en moyenne, de l'ordre d'un projet étudié dans les ADIL pour deux opérations financées avec un prêt à 0 % dans le département.
Encore faut-il préciser que les études financières - en moyenne 7 % des consultations du réseau - ne représentent qu'une partie de l'activité des ADIL en matière d'accession. Ce sont au total près de 215.000 consultations qui ont été accordées à ce sujet en 1996, soit 30 % de l'activité totale, qu'il s'agisse de renseignements généraux sur le financement ou de questions juridiques.
Les études de financement réalisées dans les ADIL concernent toujours, pour l'essentiel, des primo-accédants. Le profil des ménages apparaît des plus stables, l'accession familiale de couples avec enfants représentant 55 % des projets étudiés. En fait, la mise en place du prêt à 0 % a suscité une affluence plus importante de l'ensemble des catégories de ménages et non seulement de la clientèle familiale traditionnelle de l'accession à la propriété.
En revanche, la structure du public de l'accession aidée s'est transformée de façon assez sensible : parmi les ménages dont le projet a été étudié avec un prêt à 0 %, la part des isolés, des jeunes couples et des petits ménages en général progresse par rapport à la répartition qui prévalait en 1995 pour la clientèle du PAP. La composante familiale s'atténue tout en demeurant majoritaire.
Les opérations d'achat d'ancien avec travaux progressent bien sûr très fortement en 1996 - de 20 % à 30 % de l'ensemble des projets, et 43 % des projets avec un prêt à 0 % -, ce qui est directement lié à l'abaissement de la quotité de travaux nécessaire pour obtenir l'aide de l'Etat en 1996.
La moitié des projets étudiés dans les ADIL intègrent un prêt à 0 %. Celui-ci a semble-t-il permis une nette amélioration de la faisabilité des opérations - de 70 % en 1995 à près de 80 % en 1996. Elle a principalement bénéficié aux isolés et couples sans enfants modestes, ainsi qu'aux familles avec enfants disposant de deux à trois SMIC.
La proportion de projets irréalisables dans l'immédiat reste élevé - près de 50 % - pour les familles dont les revenus sont inférieurs à deux SMIC. La prudence reste de rigueur pour ces catégories, dont les marges de manoeuvre restent le plus souvent très réduites.