L'accession à la propriété dans l'Yonne en 1996
ANIL, mars 1997
L'accession à la propriété dans l'Yonne - 1994 / 1996 (synthèse)
Le conseil aux accédants est l'un des principaux volets de l'activité de l'ADIL de l'Yonne. Globalement, il représente près du quart des 9.000 consultations annuelles. Parmi celles-ci, les études financières approfondies revêtent une importance particulière, puisque l'ADIL étudie chaque année 400 projets d'accession de ménages des catégories modestes et moyennes. Voici qui est tout à fait comparable au volume de l'accession sociale dans le département : à titre de comparaison, de l'ordre de 500 prêts à 0 % ont été accordés dans l'Yonne au cours de la première année de fonctionnement du dispositif.
A l'occasion de son vingtième anniversaire, l'ADIL a ainsi souhaité faire le bilan des tendances observées dans le département de l'Yonne, notamment depuis la réforme de l'aide à l'accession. Celui-ci s'appuie sur l'analyse des quelques 1.200 projets étudiés à l'ADIL de 1994 à 1996.
L'Yonne a, semble-t-il, largement bénéficié du dispositif d'aide à l'accession sociale mis en place en 1995, 1996. Déjà nombreux avant la création du prêt à 0 %, les projets d'accession en ancien avec travaux ont progressé de façon spectaculaire en 1996, suite à l'assouplissement des conditions d'octroi du prêt à 0 %. Ils représentent près des deux tiers des opérations bénéficiant de cette aide en 1996, lorsqu'au plan national leur part est de l'ordre de 65 à 40 %. L'ancien est en somme le grand bénéficiaire de la réforme, dans un département où sa part dans l'accession sociale était déjà très forte.
Plus encore qu'au cours des années précédentes, et de façon plus nette que dans bien d'autres départements, comme par exemple la Saône-et-Loire, il s'agit d'une accession familiale assez modeste. A ce titre, la progression des familles de deux enfants issues du parc locatif social mérite d'être soulignée. La faisabilité des projets de ces candidats à l'accession s'est, il est vrai, nettement amélioré, du fait des nouvelles conditions de financement : alors qu'un projet sur cinq devait être retardé ou déconseillé en 1994 et 1995, ce n'était plus le cas que de 8 % des projets en 1996.
Le montant des projets n'en reste pas moins très modeste et compris, le plus souvent, entre 300.000 F et 500.000 F. Le montant moyen des opérations neuves ne dépasse guère les 540.000 F et celui des achats anciens, avec ou sans travaux, avoisine 425.000 F.