Aller au contenu

Prêt avance mutation à taux zéro

N° 2024-23 / À jour au 6 septembre 2024

Le Prêt avance mutation (PAM) a été créé par la loi du 17 août 2015 relative à la Transition énergétique pour la croissance verte (TECV) afin de permettre aux ménages n’ayant pas accès au crédit bancaire classique de financer des travaux de rénovation énergétique dans leur logement. Son remboursement s’effectue in fine, lors de la mutation du bien (cf. Analyse juridique n°2015-26). Il a été mis en place par le décret du 17 décembre 2021 (décret n° 2021-1700 du 17.12.21).

Le prêt est garanti par une hypothèque sur le logement et, depuis la loi Climat et Résilience du 22 août 2021, par le Fonds de garantie pour la rénovation énergétique (FGRE). Il s'inspire du prêt viager hypothécaire (C. conso : L.315-1). 

La loi de finances pour 2024 (art. 71) a supprimé les conditions de ressources liées à l’éligibilité de la garantie du FGRE dans le cadre du PAM et a créé le Prêt avance mutation à taux zéro (PAM à taux zéro). Il s’agit d’un dispositif de prêt ne portant pas intérêt, consenti sous conditions de ressources et destiné à financer les travaux d'amélioration de la performance énergétique de logements achevés depuis plus de deux ans. La loi de finances pour 2024 a, par ailleurs, instauré un crédit d'impôt, accordé aux établissements de crédit, sociétés de financement et sociétés de tiers-financement, en contrepartie des PAM à taux zéro qu'ils octroient (cf. Analyse juridique n° 2024-01).

Le décret du 3 septembre 2024 précise :

  • les conditions, les modalités d'attribution et les caractéristiques financières du PAM à taux zéro ;
  • les modalités de conventionnement entre l’État, la Société de gestion des financements et de la garantie de l’accession sociale à la propriété (SGFGAS) et les établissements de crédit, sociétés de financement et sociétés de tiers-financement ;
  • les modalités de calcul du crédit d'impôt dont bénéficient ces derniers.

L’arrêté du 3 septembre 2024 définit les conditions de ressources applicables aux emprunteurs souscrivant à ce prêt et détermine les justificatifs que doivent fournir les emprunteurs et les entreprises réalisant les travaux. Il approuve en outre les conventions-types.

Les modalités de conventionnement, les formalités administratives, les modalités déclaratives et celles d’imputation du crédit d’impôt sont fixées par cohérence avec celles de l’éco-PTZ. 

Cet article vous a-t-il été utile ?

caractères

Ignorer
Retour en haut de page